STATUT ASSOCIATION
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Capoeira Regional

C'est à partir des mouvements de "l'Angola" mélangés à ceux du "Batuque", une danse africaine dont le père de Mestre Bimba était champion, que fut créée la "lutte régionale bahianaise", premier nom de la Capoeira Regional.

Mestre Bimba ajouta plus d'agilité dans les mouvements de la Capoeira Angola, car il voulait voir un jeu joyeux, festif, acrobatique et principalement, agile. Il y apporta également quelques influences du "batuque" donnant encore plus de dynamisme à la lutte.

À ses débuts (vers 1928) la capoeira regional bahianaise n'était pratiquée qu'à Salvador de Bahia.

En 1936 il organisa la première démonstration publique de son travail, et un an plus tard, il fut invité par le gouverneur de Bahia de l'époque, le Général Juracy Magalhães à faire une représentation au Palais du Gouvernement où était présent le "gratin" de la haute société.

Capoeira REGIONAL

Après cet événement, la capoeira Regional fut reconnue comme sport national . Mestre Bimba obtint, du Secrétariat de l'Education et de l'Assistance Sociale, le titre de professeur d'éducation physique et son académie fut la première légalement reconnue.

Pour être un capoeiriste regional, Mestre Bimba exigeait de celui-ci qu'il soit inscrit à l'école et qu'il présente son bulletin scolaire, ou bien que ce soit un travailleur régulièrement muni d'une carte de travaildûment signée et qu'il la lui présente.

C'était la manière de prouver que la capoeira regional n'était pas une pratique de vagabond, qu'il y avait là des personnes honnêtes, travailleurs ou étudiants et ainsi, l'enseignement de la "regional" de Bimba s'étendit aux quartiers, aux universités, clubs de sociétés et autres institutions publiques, sans subir les interférences des "moralistes" de l'époque.

 

Capoeira ANGOLA

Pratiquée par les esclaves sous la forme d'une danse, la capoeira Angola ou "brincadeira de Angola" ("plaisanterie, amusement d'Angola") comme on la surnommait, prit racine au Brésil et se répandit d'une manière importante, s'avérant impossible à faire disparaître comme beaucoup le souhaitèrent.

Beaucoup d'experts sur le sujet s'accordent à dire que la capoeira Angola fut créée sur la base du "
 N'GOLO", une danse que les noirs d'Angola pratiquaient imitant le mouvement des animaux qui vivaient aux alentours des tribus, comme ceux du zèbre, du crocodile, de l'autruche, du singe, du lion...etc.

Toutefois, la majeure partie de ces mouvements imitaient ceux du zèbre et pour cela cette danse fut aussi appelée "
 danse du zèbre" et était pratiquée sous la forme de défis pour par exemple mériter l'amour et avoir le droit de se marier avec la fille du chef de la tribu ; dans ce cas, il fallait que les prétendants fussent parmi les meilleurs dans la pratique de cette danse. Le vainqueur était considéré comme "guerreiro" (guerrier) et obtenait ainsi le droit de courtiser la fille du chef pour récompense de cette victoire.

Au Brésil, cette danse fut l'inspiration que les esclaves eurent pour pouvoir camoufler les entraînement de capoeira (lutte) aux yeux des gardes des plantations puis, voyant qu'ils faisaient une roda dans l'enceinte de la senzala, ils jouaient du berimbau et chantaient des musiques africaines auxquelles les gardiens ne comprenaient rien. Ces derniers pensaient : " - ils sont juste en train de se divertir..." et ainsi ils continuèrent à penser que les esclaves faisaient leur "brincadeira de angola" (appelée ainsi car la majeure partie des esclaves noirs provenaient d'Angola en Afrique, de la tribu de bantu, d'où provient aussi le berimbau).

Résistant au temps et au tentatives d'anéantissement, la capoeira Angola rencontra a Bahia son plus grand représentant récent, Mestre Pastinha, qui apprit, pratiqua, enseigna et défendit cet art dans tous les lieux où il le lui fut possible et de nos jours encore, ses enseignements sont suivis à la lettre par tous les partisans du jeu d'Angola. Mestre Pastinha disait : "Le capoeiriste n'est pas celui qui sait se mettre en mouvements mais, oui, celui qui laisse son âme mettre son corps en mouvements.".

Selon l'écrivain Dias Gomes, la capoeira Angola est un art et l'angoleiro est un véritable artiste. 
C'est un enchantement, une magie, c'est la ginga et le capoeiriste utilise son corps comme l'instrument de cet art. C'est la parfaite harmonie entre le corps, l'esprit et l'univers qui nous entoure, duquel nous faisons partie. Qui comprend cette notion progressera certainement plus rapidement.